Aujourd’hui, visite de Cork au programme. La nuit a été agitée, le vent a soufflé terriblement fort, soulevant la tente et me fouettant le visage. J’ai pu dormir, mais moins sereinement que d’habitude et j’ai eu un peu froid. Lever matinal, petit-déjeuner à base de beaucoup de beurre de cacahuète (il faut alléger les sacoches !). Je descends à pied à Blarney pour prendre le bus et ainsi m’éviter mon encombrant vélo à trainer toute la journée. Arrivée en ville, je suis un peu perdu. Mon look de cycliste est un peu en décalage avec les jolis costumes ou tenues chics et décontractées qui m’entourent. J’ère un moment, avant de décider que je vais visiter l’office du tourisme. Je récupère toutes les informations nécessaires, puis vais boire un café pour planifier la journée. Ce sera donc cartes postales en premier, musée des beaux arts puis déambulation de monuments en monuments. Cork est jolie et animée mais pour être tout à fait franc, je m’ennuie assez vite. L’odeur du foin frais et de la bouse a été remplacée par celle des gaz d’échappement et parfums élaborés. Je ne me sens pas trop à ma place. Le musée est intéressant, pas très grand, j’en ai vite fait le tour. Zut, me voilà à nouveau dehors. Il fait franchement froid aujourd’hui, le vent souffle toujours. Je vais acheter du petit matériel de dessin (un feutre micron, des crayons de couleur et un tout petit carnet). Je suis très content de l’abri que je me suis confectionné et j’ai déjà pleins de nouvelles idées de couture, je veux coucher sur le papier quelques croquis. Je déjeune dans une rue commerçante ; un vieillard hurle dans la rue pendant une bonne heure sans marquer de pause, les voitures klaxonnent, les téléphones sonnent. Où est donc passé le calme de la cambrousse ? Visite enfin de quelques monuments ; cathédrales, châteaux et befrois se succèdent. Je ne veux pas rentrer trop tard (j’ai plus d’une heure de route) car je dois impérativement réparer ma chambre à air, je ne veux pas galérer pendant mon étape en Bretagne. Petit tour de bus, petites courses, petite marche, me voilà de nouveau au camping. J’effectue ma réparation en dessinant entre chaque séchage de rustine (et il en faut !). Je suis épuisé, au moins autant qu’après une journée de vélo. Je pense que la nuit va encore être un peu dure, mais demain c’est une toute petite journée. J’ai environ 30 km jusqu’à l’embarcadère et le bateau ne pars qu’à 16h. Pas mal de temps pour affiner mes dessins et finalement ouvrir le bouquin qui se languit au fond de mes sacoches.
Commentaires
Moum
Ha!Ha! Quelle dégaine ! C’est juste, vues comme ça, de vraies froggy legs ! J’ai encore bien ri en te lisant, Ivan et en découvrant cette 1ère photo mais quand j’ai vu tes petits yeux 🥹 … je mesure ta fatigue et l’énergie qu’a demandé cette héroïque odyssée ! Alors, courage ! Savoure tes derniers kilomètres sur le sol irlandais en pensant que tu vas dormir au sec maintenant et dans un bon lit bientôt! Keep thinking of your kwing amann wich is waiting for you … ! 😘
Yann
Ivan ! Je crois que je suis comme toi ;) Les odeurs, les bruits et l’animation survitaminée de la ville me poussent vraiment à préférer le calme de la campagne, le chant des oiseaux, et même les odeurs du bétail :D TA fatigue est bien visible tout de même. Il va te falloir du repos, qui sera bien mérité, et certainement empli des images que tu as pu imprimer dans ton cerveau ces quinze derniers jours. Encore une fois, bravo et un grand merci pour ce partage Bises
Dad
Bon ben, est-ce maintenant que l’on dit bravo! Je n’ose, en raison des terribles camps retranchés avec leurs estivants, que tu vas devoir traverser…. Dernières informations avant d’affronter ces irréductibles petits villages de granit ….. Depuis que tu es parti, tout le monde a pris les manières romaines et roule dorénavant à droite. Puis Ils ont limité la vitesse à 80km/h, quelques légionnaires vérifient que tu ne les dépasses pas…. Si tu as soif, évite de boire de leur cervoise, il font ça avec des pommes et c’est très âpre… Dernière recommandation, ils ont des bardes qui soufflent dans ce qu’ils appellent : une bombarde…. lorsque tu les apercevras, mets tes bouchons de cire…. Allez fiston, courage !