Le départ de Lausanne est douloureux, deux petits cols pour le petit déjeuner. Un vent fort nous ralenti mais notre petit groupe de fortune lutte vaillamment. Enfin la frontière, la maison.
La traversée du Jura est belle mais trop courte. Bientôt c’est la Bourgogne et des champs à n’en plus finir, ses faux plats montants… La chaleur, sans être accablante, combinée à l’effort intense que nous produisons pour rester dans les clous de notre planning, nous fait dégouliner. La pause des 200km est célébrée avec un saut dans une fontaine publique devant les yeux ébahis des convives d’un mariage. Je vide régulièrement mes gourdes dans ma nuque pour éviter la surchauffe.
L’humeur est variable, proportionnelle au taux de glycémie. Une terrible côte au kilomètre 230 nous achève. Je voudrais craquer. Heureusement au sommet, un énorme et excellent kebab me remet d’aplomb.
Nous glissons ensuite tranquillement sur 40 kilomètres vers un petit camping. Le propriétaire nous engueule car nous arrivons trop tard, mais pour 5€ la nuit, je n’ai rien à redire.
La nuit sera courte, nous voulons repartir au plus tard à 5h car la pluie arrive à 6h et nous dormons a la belle étoile. Demain je peux enfin essayer de renégocier mon billet de ferry…
Commentaires
Dad
Torino : pronto, più véloce, velocissimo…… Sito dans le Val d’Aoste et déjà un peu fumé…. haletant dans le St Bernard, on t’a vu bien pâteux arrivé à Lausanne. Hier, parfois indôlent, parfois nerveux quand elle te montait au nez….Tu n’as pourtant pas été escargot dans cette Bourgogne faussement plate. Aujourd’hui tu te réveilles à l’Aube…..PARIS vaut bien que tu ne cesses….. Vai avanti Ivan.
Titi
J’adore. Merci de nous faire partager ton aventure. Courage !