Terreurs Nocturnes
Nous sommes couchés à 19h comme à notre habitude, pour profiter d’un soleil que nous espérons réparateur. Malheureusement, l’orage que nous fuyions depuis trois jours a finalement décidé de se manifester cette nuit. Un orage de montagne, ce ne sont pas quelques éclairs qui illuminent le ciel de temps à autre. C’est une multitude d’éclats, une myriade d’explosions qui embrassent la nuit. Un peu inquiets, nous comptons les secondes entre chaque éclair et sa détonation. À 2h, l’orage est sur nous. À 4h, une sardine lâche, je dois me lever dans la tempête pour amarrer de nouveau la tente. À 5h une pluie diluvienne viens baigner le fond de notre habitation et tremper duvets et matelas.
Nous sommes dehors en quelques minutes, prêts à braver cette météo capricieuse. Un crochet par le refuge de Manganu nous permet de déjeuner au sec et reprendre de l’eau, avant la grande ascension du jour.
Brouillard
La première heure est baignée d’une lumière d’aube jaune et chaleureuse tandis que nous gravissons tranquillement la cascade. Seulement, nous tombons rapidement dans un épais brouillard, qui nous suivra toute la journée. À partir de là, l’étape n’est que souffrance puisque nous avancerons à tatton le long de lignes de crêtes venteuses et humides.
Lorsque la pluie commence, notre moral est déjà bien entamé. En quelques minutes nous sommes trempés, au point de courir sans vergogne dans le ruisseau qui nous sert désormais de sentier. L’arrivée au refuge est salvatrice, tout le monde se rue sur la petite salle abritée pour se réchauffer autour d’un chocolat chaud. Nous nous changeons, jouons aux cartes avec des Belges et quelques français sympathiques et rapidement vient le temps de monter la tente, de dîner devant la belle vie qui se dégage et de se mettre au lit.
Demain soir doit être beau et nous avons prévu de rejoindre Vizzavone, point central officiel du GR20.