Sur la pierre
On ne s’habitue pas facilement aux départs à 5h du matin. Le dortoir où nous avons dormi a été relativement bruyant et nous n’avons pas dormi autant que nous le voulions. Nous nous mettons en route dans la forêt, avant de rapidement rejoindre une rivière que nous traversons.
On m’a prévenu la veille que l’étape est difficile, avec de nombreux passages accidentés. Attaquer les parois rocheuses humides de nuit n’est effectivement pas une partie de plaisir. Je dois me faire violence pour vaincre ma peur du vide et avancer tant bien que mal à flanc de montagne, en évitant de regarder la rivière qui coule bruyamment en contrebas.
Nous grimpons très longtemps le long de ces lisses parois, avant d’atteindre un replat plus civilisé. La soleil s’est levé et nous reprenons une marche normale vers le sommet.
Délivrance
La montée est difficile dans les immenses pierriers, mais nous arrivons tout de même à la crête après six heures d’effort. Nous sommes nombreux en haut du tas de pierre à contempler le paysage et notre petit exploit. La descente est longue et casse pattes, mais pas trop difficile.
Nous dormons à la bergerie de Ballone, qui est un peu surpeuplée. Heureusement nous sommes arrivés tôt, ce qui nous permet de choisir un très joli emplacement près de la rivière.
Demain devrait être une journée longue mais plus facile et nous espérons pouvoir nous régaler de bons fromages corses dans une bergerie !